mardi 15 mai 2018

Tâche finale

Cette tâche finale a pour but de créer des ressources pouvant servir de documents pour les épreuves de Bachibac.

vendredi 27 avril 2018

Aborder la littérature en cours

Afin d'introduire l'un des auteurs de l'année 2019 du Bachibac, je vous propose une activité simple et rapide à faire avec vos élèves.



Nom de l’activité : Marguerite Duras, tout est vrai (ou presque)


Description de l’activité : activité de compréhension orale accompagnée d’un quiz en ligne servant d’introduction à Marguerite Duras. Après avoir visionné la vidéo qui offre un court résumé de sa vie, les élèves compléteront le quiz afin de vérifier s’ils ont bien compris la vidéo.
Cette activité sera suivie d’une réflexion sur le titre de la vidéo « Marguerite Duras, tout est vrai (ou presque) ». Les élèves travailleront en groupe et chercheront à vérifier si les informations données sont vraies ou non.


Objectifs de l’activité:
- travailler la compréhension orale
- faire découvrir les principaux aspects personnels et professionnels de la vie de Duras
- apprendre à vérifier ses sources

Les difficultés de l'essai


Quels sont les deux domaines qui constituent des aspects fondamentaux dans les difficultés des élèves par rapport à la rédaction de l’essai? Pourquoi ?  

Nos élèves espagnols ne sont habitués au format de l’essai “à la française”. Etant été éduquée dans ce
dit système, il m’est plutôt aisé de le définir et d’en voir les difficultés. Passer des années à se servir du même format dans quasiment toutes les matières, a renforcé ma capacité d’analyse et d’organisation.

D’après ce que j’ai pu constater au début avec mes élèves de Bachibac, le problème venait d’un manque de méthode et d’organisation. Très souvent ce ne sont pas les idées qui manquent mais plutôt la manière dont ils allaient pouvoir les aborder. Beaucoup d’élèves ont tendance à prendre leur feuille et à rédiger directement leur essai. Ce n’est qu’une fois l’essai fini qu’ils se rendent souvent compte qu’ils auraient dû placer une idée ailleurs où que ce qu’ils ont écrit manque de cohérence car les idées sont venues au fur et à mesure et une fois la rédaction du sujet lancée il était trop tard pour recommencer. Il a fallu donc longtemps insister sur l’importance du brouillon. Selon nombre d’entre eux, le brouillon est une perte de temps car ils pensent savoir quoi écrire et ont peur de ne pas avoir le temps ni de rédiger ni de se relire. En constatant que certains continuaient à ignorer l’étape importante du brouillon, il fut donc nécessaire de trouver des stratégies. Et c’est en les forçant à le faire et en leur disant de rendre leur brouillon en même temps que leur copie qu’ils se sont enfin rendu compte que cette étape était essentielle à leur progression. L’activité fut présentée comme telle : 10 minutes pour écrire et organiser leurs idées sur une feuille. Ce n’est qu’à la fin de ces 10 minutes que leur fut donnée la copie sur laquelle ils pouvaient rédiger leur essai. Et l’activité fut payante, tous ont réalisé qu’il était nécessaire d’en passer par là pour non seulement organiser ses idées mais également pour jeter sur une feuille de papier tout ce qui leur passait par la tête s’ils étaient en manque d’inspiration.

L’autre domaine sujet aux difficultés est pour moi l’utilisation d’un vocabulaire riche et varié. Mes élèves maîtrisent en général plutôt bien la langue mais j’ai constaté au fur et à mesure des mois qu’ils avaient toujours tendance à utiliser les mêmes mots, répéter les mêmes structures et ne pas montrer leur vraie capacité de rédaction. Nous avons donc fait un petit jeu pour leur prouver ce que je leur disais. Chacun d’entre eux a dû me rendre un court paragraphe sur un sujet familier, tapé à l’ordinateur et rendu anonymement. Je voulais qu’ils se rendant compte que je pouvais deviner sans problème qui était l’auteur de chacun des textes à travers leurs tics de langage et leurs erreurs. Encore une fois exercice révélateur. Ils ont pris conscience que chacun devait travailler certains points particuliers de l’écriture. C’est également pour cela qu’ils sont invités à lire des articles, des livres, regarder des vidéos, écouter des chansons… toutes les semaines afin d’enrichir leur vocabulaire et leur syntaxe.  


Stratégies
Comment enrichir son vocabulaire ?


      1. Créer un Taboo.

En suivant les règles et en s’inspirant d’un modèle, nous avons créé notre propre jeu que nous tentons d’agrandir chaque semaine avec de nouvelles cartes. Cette activité non seulement permet aux élèves de se détendre tout en apprenant mais elle leur apporte surtout un moyen de pouvoir utiliser des périphrases, des synonymes, de reformuler leur propos, de catégoriser… Souvent, les élèves du Bachibac se mettent une pression énorme sur les épaules et ne voient pas de possibilité de détente dans nos matières. C’est pourquoi je suis convaincue qu’il est important pour eux de savoir qu’ils auront leur moment de relaxation par le jeu dans la semaine.

      2. Jouer avec les synonymes.

Je pense qu’on peut tous dire en tant que professeurs de langue française que les mots que nous voyons les plus apparaître sont : dire, faire et avoir. C’est en étant fatiguée de voir le verbe « avoir » écrit 100 fois dans les essais que j’ai décidé de chercher de nouvelles stratégies. Internet étant un outil magique parfois, c’est en cherchant des exercices sur les synonymes  fois que je suis tombée par hasard sur LA ressource parfaite à adapter à nombre de mots afin d’enrichir le vocabulaire de nos élèves.
Cette activité a pour objectif de faire réfléchir nos élèves sur l’importance d’utiliser le bon mot afin d’apporter plus de précision au propos et de donner plus de consistance à leur essai en améliorant la qualité du langage utilisé. Au revoir mots valises, bonjour synonymes !


Propositions de thèmes pour 2018 et 2019

Thème 2018

« Vendredi et les limbes du Pacifique » de Michel Tournier et « Mon voyage en Amérique » de Blaise Cendrars sont une invitation au voyage. Quelle influence le voyage a-t’il sur l’évolution des personnages ?

On dit qu’un voyage est une expérience intérieure qui change souvent notre vision du monde et peut nous transformer à jamais. « Vendredi et les limbes du Pacifique » de Michel Tournier et « Mon voyage en Amérique » de Blaise Cendrars illustrent parfaitement cette phrase. Dans ces deux œuvres le voyage n’est qu’une excuse à une réflexion intérieure profonde qui mènera à la transformation des protagonistes. Dans un premier temps nous considérerons le voyage physique en tant que tel puis dans un second temps, nous analyserons dans quelle mesure les changements qui se produisent chez les personnages donnent un sens à leur métamorphose.

Thème 2019

« Un Barrage contre le Pacifique » de Marguerite Duras et « L’enfant de sable » de Tahar Ben Jelloun ont ce point commun de mettre en valeur la femme. En quoi ces deux œuvres offrent une vision de femmes battantes et fortes à leur manière ?

Est-il difficile de naître femme ? C’est une question qui est et restera importante dans notre société. « Un Barrage contre le Pacifique » de Marguerite Duras et « L’enfant de sable » de Tahar Ben Jelloun nous narrent l’histoire de femmes essayant de vivre au milieu de sociétés conçues par et pour l’homme. Dans quelle mesure peut-on dire que les femmes que nous suivons ont rompu les codes de la société machiste de leur époque ? Après avoir considéré la place de la femme dans chaque œuvre, nous nous emploierons à analyser leur relation avec le monde qui les entoure et à expliquer en quoi elles étaient avant-gardistes.

mardi 17 avril 2018

La Francophonie à travers les cinq sens

Qu'est-ce que la Francophonie? Un pays doit-il forcément avoir pour langue officielle ou co-officielle pour en faire partie?

A l'heure d'aborder le sujet avec nos élèves de Bachibac, il est parfois difficile pour eux d'en donner une définition. C'est pourquoi il est important de retracer le parcours de la Francophonie de sa naissance à la situation actuelle. Il me parait également essentiel de bien faire la distinction entre "francophonie" qui englobe l'ensemble des locuteurs de langue française et "Francophonie" qui, elle, désigne une association de pays qui se regroupent à travers des valeurs communes de coopération internationale.


L'activité qui suit a été créée dans le but de faire découvrir cet espace francophone à nos élèves à travers les cinq sens. Pour chaque sens il s'agissait de choisir un pays sur un continent différent et d'en étudier un aspect à travers un sens différent.

Il est important de diversifier ses sources afin d'aquérir soi-même un point de vue plus large. Ce travail m'a permis de découvrir des traditions dont je n'avais jamais entendu parlé.

En tant que professeur de Bachibac on se sent parfois seul dans notre école ou dans notre ville. On a parfois l'impression de porter un programme entier sur nos épaules et le travail à fournir est important (surtout la première année). Il est donc important de pouvoir partager ses ressources avec d'autres collègues, non seulement pour se construire une banque de données mais également pour découvrir des sujets, des techniques ou des activités auxquels nous n'aurions pas forcément pensé. Vous pourrez donc retrouver sur ce Padlet mes activités pour cet exercice ainsi que celles de mes collègues.

vendredi 13 avril 2018

L'oral au Bachibac, les clés du succés


Qu’est-ce que c’est?

Un texte de niveau B2 accompagné d’une photo et de questions guides qui pourront servir à orienter le propos de l’élève.

Déroulement :

20 minutes de préparation

20 minutes de passation :
- 5/10 minutes de monologue (en étant conscients que 5 minutes est une durée plutôt faible)
- 10/15 minutes de dialogue avec l’examinateur

Préparation :

1. Lire le texte attentivement.

2. Souligner les idées principales.

3. Au brouillon : organiser les idées clés et ajouter les connaissances personnelles

4. Faire son plan :
- Introduction : une phrase d’introduction (phrase accrocheuse)
                               présenter le texte (auteur, date, source, style...)
                               annoncer le thème
                               formuler la problématique
                               annoncer le plan
- Développement : structurer ses arguments (pas plus de 4)
                                     donner des exemples ou s’appuyer sur des expériences personnelles
- Conclusion : résumer ses arguments
                           répondre à la problématique
                           proposer une ouverture
Seules l'introduction et la conclusion peuvent être rédigées. Ne perdez pas de temps à tout écrire.

7 conseils pour bien réussir son oral :

1. Pendant l’année : lisez des articles d’actualité régulièrement et entraînez-vous avec vos camarades et votre professeur.

2. Faites un bon brouillon : non rédigé mais organisé. Assurez-vous que votre plan est équilibré.

3. Faites un exposé structuré : l’examinateur doit voir clairement le cheminement de votre pensée.Utilisez des connecteurs afin d’articuler correctement votre discours.

4. Rendez-le intéressant et singulier : utilisez des exemples, des expériences personnelles. Variez votre vocabulaire, expliquez ou reformuler si vous ne trouvez pas un mot. Revenez sur ce que vous dîtes si vous vous êtes trompés. Et surtout n’utilisez jamais d’autre langue que le français.

5. Adoptez une attitude positive : dissimulez votre stress, souriez. Le langage corporel est aussi important que les propos que vous tenez. Saluez poliment le jury, portez une tenue adéquate (évitez le combo short/tongs !), ne parlez pas trop vite et ne lisez pas, prenez le temps de respirer et surtout regardez le jury. Vous êtes ici pour communiquer vos idées.

6. Provoquez un échange dynamique lors du dialogue : il s’agit ici de démontrer votre capacité à improviser et à échanger avec une personne inconnue. Pendant la préparation n’hésitez pas à anticiper les questions des examinateurs et à mettre des arguments de côté. Ne vous contredisez jamais. N’hésitez pas à demander de répéter une question si vous n’avez pas compris.

7. Détendez-vous : la veille de l’examen, ne vous couchez pas tard. Faites une activité calme ou du sport qui vous détendra. Ce n’est pas la veille que vous allez aquérir plus de connaissances alors profitez-en pour passer un moment calme, pour vous-même.

Quelles sont les difficultés à prendre en compte?

Un oral est souvent synonyme de stress pour un élève et c’est une attitude tout à fait normale. Rappelez-vous que vous avez préparé cette épreuve pendant deux ans, vous avez écouté les conseils de votre professeur et que vous êtes prêts. Le jury n’est pas là pour vous piéger mais pour vous guider et vous aider dans votre analyse.

De plus, le hors-sujet est souvent le grand problème auquel doivent faire les élèves. Vous pouvez tomber sur un texte que vous ne comprenez pas totalement ou qui ne vous inspire pas. Lisez-le plusieurs fois et tirez-en les idées essentielles (d’où l’importance d’un bon brouillon). Vous ne devez pas comprendre tous les mots, il suffit d’être capable de comprendre le sens général du texte. Ne perdez pas de temps sur un mot.

Finalement, faites très attention à votre problématique. Si elle est trop fermée, vous risquez de vous retrouverez à court d’argument et votre présentation sera trop courte. Choississez une problématique large qui vous permette de donner différents arguments, d’analyser et de nuancer votre propos. Rappelez-vous également que 10 minutes de présentation ne signifie pas forcément une excellente présentation. Qualité avant quantité.

Vous trouverez de nombreuses vidéos sur internet pour vous aider, n'hésitez pas à les consulter.





mardi 10 avril 2018

Activité Commentaire de texte, une méthode à essayer


A l’heure de faire un commentaire de texte et surtout de répondre à des questions précises, j’ai remarqué que mes élèves éprouvaient certaines difficultés. Celles qui reviennent le plus souvent sont une incompréhension du texte, des répétitions et une mauvais utilisation des citations. La langue n’est ici, en tout cas pour mon groupe d’élèves, pas le soucis majeur.

En corrigeant le premier examen, j’ai donc décidé de leur fournir des pistes de travail afin de les amener, d’eux-mêmes, à réfléchir à la méthode adéquate à employer, à analyser leurs erreurs puis à rédiger de nouveau leurs réponses afin de correspondre aux critères définis.

Dans le document suivant, je vous invite donc à suivre la méthode que je propose et pourquoi pas à me conseiller.

lundi 9 avril 2018

L'importance de savoir lire les consignes

Savoir lire des consignes est un savoir-faire qui s’acquiert tout au long de sa vie. Comme toute compétence, si elle n’a pas été (bien) enseignée, il est difficile pour un élève de l’appliquer correctement. Très souvent l’élève ne sait pas travailler, il se précipite à peine la feuille sur sa table. On aura beau répéter constamment à nos étudiants qu’il faut lire les consignes avant de commencer un exercice, de faire un brouillon avant de rédiger au propre, certains se précipiteront toujours de peur de ne pas avoir le temps de finir l’exercice. Cependant précipitation est souvent synonyme d’erreurs.
Lorsque j’ai distribué cette fiche à mes élèves, leur première réaction fut de savoir si « ça compte comme une note ». Dans un système où il me semble que les notes sont plus importantes que les commentaires du professeur, il est essentiel de pouvoir faire évoluer la mentalité de l’élève. Pour les sortir de ce conditionnement mental, qu’ils s’imposent à eux-mêmes, j’ai décidé de réaliser cet exercice sans pression et sans limite de temps, en le présentant comme une simple activité de classe pour travailler la compréhension. Sur un groupe de 6 élèves, seuls deux ont suivi les instructions correctement. Il était intéressant d’observer leurs réactions et de voir les autres concentrés. Ces deux élèves ne sont pas les plus brillants mais sont ceux qui, en classe, prennent le temps de réfléchir avant d’intervenir. Deux autres se sont rendus compte de leur erreur en arrivant à la dernière question et les deux derniers n’ont absolument rien remarqué jusqu’à ce qu’on mette toutes les feuilles sur une même table.
Suite à cet exercice, s’en est suivie une discussion très enrichissante sur, tout d’abord, leurs réactions, les raisons de leur erreur ou non et leurs techniques. Il était important ensuite de passer à une seconde étape, qui était celle de se poser les bonnes questions. Qu’est-ce qu’une consigne ? Que faire lorsqu’on ne le comprend pas ?

A la fin de la session, et après avoir identifié les difficultés que peuvent engendrer des consignes, nous avons réussi à faire une liste commune de conseils indispensables à la bonne compréhension des instructions données dans un examen, et ce, quelque soit la matière.